Je pensais que le camping était interdit dans Paris intra muros. Et que les squatteurs avaient mauvaise presse. Il n’en demeure pas moins que deux femmes font de la résistance, avec couvertures et duvets de fortune, dans les locaux de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), à deux pas de la Madeleine. Christine Pujol, présidente déchue du syndicat en question, et Claire Cosson, sa directrice de communication, refusent de quitter la place, dénonçant un putsch contre elles. Guerre de tranchée ou guerre des boutons ? Les deux femmes s’auto-séquestrent depuis huit jours et survivent grâce à un sac en plastique, accroché à un câble de télévision, qu'elles font passer par la fenêtre de leur retraite pour récupérer quelques vivres. Un comble pour deux figures du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Mais ne vivons-nous pas une époque formidable ?
