Soutenir les soignants ? Tout le monde est pour. On l’a vu avec les applaudissements chaque soir à 20 heures… Mais dès que l’on demande un peu plus d’implication, là ça peut se gâter. La preuve : durant le confinement, la directrice des soins de la clinique des Peupliers, à Paris, a sollicité plusieurs hôtels de la capitale avant d’en trouver un – le COQ – qui lui a proposé d’héberger gratuitement des soignants venus en renfort du Havre. Heureusement d’autres hôteliers, restaurateurs, cuisiniers, commerçants de proximité se sont également mobilisés pour faciliter le quotidien des blouses blanches dans les pics les plus critiques de la crise sanitaire. Mieux : aujourd’hui encore, certains poursuivent leur engagement. En marge du Ségur de la Santé, on continue d’être aux petits soins de ceux qui en dispensent de grands. C’est le cas de la maison Ruinart. Oui, le champagne… En plein confinement, les équipes rémoises ont déjà pris sur leur temps perso pour préparer et distribuer des repas aux soignants impliqués contre le coronavirus, dans leur région. Beau geste et élan de solidarité qui se poursuivent dans le cadre de l’opération « A table, les soignants ! ». Une initiative menée par le chef étoilé Arnaud Donckele et soutenue par LVMH, Cheval Blanc, le Guide Michelin et de nombreux restaurateurs.
Pâtés en croûte, fromages, clafoutis et… meilleur ouvrier de France
Depuis le 21 juin, et durant tout l’été, Ruinart invite chaque semaine deux soignants à venir « bruncher », accompagnés. Aux fourneaux : Valérie Radou, chef de la maison Ruinart, formée dans les brigades de plusieurs tables étoilées et ancienne chef à domicile. Au menu : que du bon, avec des pâtés en croûte, salades, fromages, clafoutis aux cerises, nage de pèche à la verveine, ananas au sirop infusé au gingembre et citron… Et surtout que du local : agneaux et volailles élevés par Patrick Cogniard à 50 kilomètres au nord de Reims, fruits et légumes sélectionnés par Patrice Richard de la maison Ladam, meilleur ouvrier de France « primeur » installé dans la capitale champenoise. Le tout accordé avec les champagnes Ruinart, sur les conseils du chef de caves Frédéric Panaïotis, et servi dans la salle à manger ou le jardin de la propriété Ruinart, peuplé de ceps de vignes de chardonnay. Entre « party » de campagne et déjeuner sur l’herbe. Un cadre bucolique pour remercier celles et ceux qui étaient en première ligne durant le confinement. Celles et ceux dont on méconnaît le travail. Celles et ceux dont les actes sont souvent facturés moins cher qu'un brushing ou le dépannage d'une fuite d'eau. Celles et ceux qui savent ce qu’est une véritable urgence. Celles et ceux qui écoutent les autres pour mieux les aider, les soulager, les sauver.