Confessions de confinés # 8

Ils sont écrivains, musiciens, designers ou photographes. Ces « enfermés bien inspirés » parlent de leur confinement. Confessions en 3 questions, illustrées en 1 image.

 

Philippe Vilain, écrivain : « Ce printemps que l'épidémie nous vole… »

 

Toujours inspiré par temps de confinement ?

P.V. : Cette période ne change pas grand-chose pour moi. L'écrivain est confiné par nature, et l'écriture reste le lieu de son isolement, de sa retraite.

La dernière image postée sur les réseaux dits « sociaux » ?

P.V. : Celle de la via Santa Lucia où j'habite : on y voit les fleurs roses des cerisiers japonais et les pins parasols sous l'azur du ciel. Et on y devine la mer, juste derrière, à cent mètres. C'est une photo prise rapidement en allant faire les courses. Ici nous n'avons pas le droit de nous promener une heure comme en France. Les militaires patrouillent. C'est donc la photo de mon moment de liberté. Du printemps que l'épidémie nous vole. 

La priorité, une fois déconfiné ?

P.V. : Regarder la mer, retrouver le sentiment d'infini. Et m'épuiser dans une marche à l'autre bout de la baie de Naples, jusqu'à Mergellina.