Ouverture d’esprit, générosité, sens de l’accueil… ce sont les mots que l’équipe d’1 Epok pose sur les personnalités qui animent l’hôtel Monte Cristo, 20 rue Pascal, à Paris. Comment on le sait ? Pas en lisant les commentaires sur TripAdvisor. Mais en ayant pris le temps de quelques cafés, verres et autres babas au rhum au bar de cet hôtel, inspiré par le XIXe siècle et ses cabinets de curiosités. Lorsque son propriétaire, Michel Delloye, a confié qu’il s’apprêtait à ouvrir une annexe, « sur le trottoir d’en face », on a tendu l’oreille. Lorsqu’il a précisé que ce serait un resto avec terrasse et fumoir, on a aimé l’audace de multiplier les façons d’aborder « Monte Cristo » : en le (re)lisant, en y dormant, en le fumant.
Cuisine ouverte sur la salle, mais surtout sur la rue…
Baptisée Le Grand Dictionnaire, cette annexe du Monte Cristo ouvrira officiellement ses portes demain, samedi 6 juillet. Aujourd’hui, pas moins de 80 riverains sont invités à tester ce qui se mange et ce qui se boit dans ce lieu à part, d’une vingtaine de places. Quatre services de 20 personnes vont s’enchaîner à partir de 19 heures. Mieux : celles et ceux qui passeront devant la cuisine, ouverte sur la salle mais surtout sur la rue – la bonne idée ! -, n’auront qu’à tendre le bras pour goûter focaccia « maison », tapenade, houmous, pigeon de Mesquer fumé au romarin, tartare de veau basque… On aime cette idée du « partage » : ici, le mot n’est pas galvaudé. Car jusqu’à ce soir, au Grand « dico », on va trancher, couper, découper, tartiner, donner, offrir, faire découvrir… Ils ne sont pas des masses à se bousculer sur ce créneau.
Des personnalités liées à l’aventure 1 Epok formidable
Hier soir, Michel Delloye a donné les clés de son Grand Dictionnaire, flambant neuf, à l’équipe d’1 Epok : « Vous avez carte blanche. Faites comme dans votre salle à manger. » Ça tombe bien : depuis deux ans, je n'en ai plus. Mon salon s’est métamorphosé en salle de rédac’. Et, heureux hasard, celle-ci se situe à moins de 8 minutes à pied du Grand « dico ». Alors on a investi le lieu, avec gourmandise, avec plaisir, avec le sourire. Les invités de cette sacrée soirée : des personnalités liées à l’aventure 1 Epok formidable, dans sa version web et surtout « print ». Des personnalités qui vendent la revue, l’achètent, ont déjà été dedans ou le seront dans le numéro 3, à paraître en décembre 2019. Avec, pas dans l’ordre bien sûr : Christine & Thierry Oriez, Florence Deygas & Olivier Kuntzel, Anne Lardeur, Noémie Chaillet-Piquand – venue en voisine avec ses chaises parées de rubans dépareillés… -, Pascale Met – découverte grâce à un étudiant… - , Fatima & Jean Larivière, Gaëlle & Constantin Laan, Cyril Arvengas – rencontré dans un Intercités… -, Patricia & Philippe Cuny.
« L’artichaut, c’est mon plat préféré »
Aux fourneaux du Grand « dico » : l’excellent Jean-Baptiste Ascione, secondé par Cécile Patin. En salle : Kevin San Sebastian. Dans les assiettes : charcuteries du Tarn de chez Sept Monts, maquereau de Saint-Jean-de-Luz, onglet de bœuf angus, chou-fleur rôti aux épices et… l’artichaut de Marc Pougan, avec confit et comté fumé : « C’est mon plat préféré », a confié le chef. Un chef qui ouvre son propre resto, Le petit gris, cet automne au 67 rue Rennequin, du côté de la place Pereire. Pas de panique : il continuera de superviser la carte, rue Pascal, et sa complice, Cécile, restera à la manœuvre en cuisine.
Variations sur un même thème
Enfin, mention spéciale à Christopher Bellail. Sommelier du bar à rhum du Monte Cristo, il a débarqué au Grand Dictionnaire avec son chariot de bouteilles pour une séance dégustation. D’aucuns ont apprécié ces variations sur un même thème, avec un breuvage à 73° qui a trouvé ses fans… Un dernier café et puis on s’est quittés. La parenthèse s’est refermée. La joyeuse bande s’est éparpillée. J’ai été la seule à rentrer à pied. Normale, pour moi, c’est « la porte à côté ». Huit minutes de marche durant lesquelles j’ai eu en tête Le ravalement des façades de Dominique A – époque nantaise, époque Françoiz Breut…-, sans doute pour cette phrase : « La fête est finie. » A moins que ce ne soit pour celle-ci : « Le désir que tout recommence… »