Une expo consacrée à Paris. Quelle bonne idée. Surtout si c’était pour sortir des sentiers battus. C’est-à-dire oublier les adresses d’Inès de La Fressange, comme celles de Caroline de Maigret... Tous les espoirs étaient permis. Jusqu’à ce que les vitrines du Bon Marché, qui accueille l’événement jusqu’au 15 octobre, soient terminées. Que dire face à une pochette Dior rose pâle, facturée 1 300 euros ? Que penser d’un trio de « savons de Montreuil » à 29 euros ? Et de ce « top » à 100 balles, qui fait la promo du quartier de Château Rouge ?
« Fils de Butte » et beaufitude du Slip français
On nage en plein foutage de gueule. Et ça se corse une fois dans le magasin. Avec les tee-shirts « Fils de Butte », les slogans dégoulinants de beaufitude du Slip français… « Ça c’est Paris ! » nous dit-on encore, en vantant les mérites d’un blouson en polyamide et élasthanne, agrémenté de « patchs autocollants » en forme de papillons… là, on se croirait téléporté dans une annexe du vestiaire des Vamps.
Escarpins, paillettes, pauses clope et pauses café
1 Epok a quand même aimé la paire de sandales Sergio Rossi aux talons bleus pailletés, posée sur le nom de Christian Louboutin, imprimé plein pot à la Une du journal dédié à l’expo. Sans doute l’illustration d’une tentative de provoc au sein de cette scéno, qui a dû demander des dizaines de réunions, briefs, débriefs, pauses clope, pauses café. Et dire qu’au même moment à Londres, de Liberty à Paul Smith, en passant par la British Library, tous célèbrent les 40 ans du… punk ! Ici, à Paris, on en est loin : décalage horreur oblige.