Voilà, c’est fini… L’expo Etre(s) Singulier(s) a quitté la Galerie des Nouvelles Images de l’hôtel Scribe. Hier soir, on a démonté, emballé, entassé, rangé, porté, rapporté. Les 42 portraits sont actuellement stockés dans trois sacs Ikea, en attendant de partir vers de nouvelles aventures. Ils prendront bientôt le TGV à Montparnasse, direction Bordeaux… Pour l’heure, je vis avec : la bande des 42 squatte chez moi. Ça me change de la vie en solo.
Bijoux vintage, érotisme, Liz Taylor et Olivia de Havilland
Alors qu’on pensait que ce décrochage allait être un peu tristoune, à deux dans une salle que l’on était en train de vider, on a eu droit à trois visites. Trois impromptus. A commencer par la venue d’Olwen Forest. Elle n’avait pas encore eu le temps de passer « se voir » sur le mur de la galerie parisienne. Souriante, plaisante, elle a disserté sur l’art de la rencontre, de l’écoute, de l’échange. La collectionneuse de bijoux vintage a évoqué sa prochaine expo à Serpette sur le thème de l’érotisme, mêlé à « un soupçon d’extase et un brin d’exotisme ». Avec, dans ses vitrines, quelques créations signées Joseff of Hollywood, dont la parure en forme de serpent portée par Liz Taylor dans Cléopâtre ou les « cleavagels » imaginés pour cacher la poitrine de Olivia de Havilland dans Robin des Bois.
On venait de retirer du mur le portrait des graphistes Ich&Kar, lorsque Nicolas Roche est entré à son tour dans la galerie. Le directeur de collections de Roche Bobois voulait voir ces « singuliers » avant qu’ils ne fuguent ailleurs. Il voulait découvrir leurs histoires, souvent à part. Parce qu’il fait encore partie de ces curieux prêts à traverser Paris pour voir, savoir, comprendre, apprendre. Il sait que tout ne se fait pas (encore) derrière un bureau, ni devant un écran…
Mocassins sans chaussettes, cidre breton et match de foot
Enfin, à 21h23, mail d’Arnaud Fleurent-Didier : « Je ne suis pas loin, vous y êtes encore ? (mon téléphone est hs). » Oui, on était encore au Scribe. Alors le compositeur et interprète de France Culture est passé. En coup de vent. Avec veste de flanelle grise et mocassins sans chaussettes. Il était pressé. Pas le temps d’un verre. Tant pis. On lui aurait bien proposé un Campari-soda au bar de l'hôtel. Finalement, on a échoué à deux dans mon salon, avec du cidre breton. Autre trip. Autre trend. Mais il nous fallait bien ça après la balade express dans un taxi conduit par un cousin de Fangio, sur fond de match Pologne-Portugal.