A ceux qui ne le savent pas encore (soyons charitable ! ) : le titre de ce post est celui d’un film noir de 1963, signé Roy Rowland, qui raconte un volet des aventure du célèbre Mike Hammer… Je trouve qu’il colle bien à l’esprit de la deuxième soirée Schnock fait son cinéma. La revue menée par l’ami Christophe Ernault a profité de mettre à sa Une, Mireille Darc, pour saluer la carrière de l’actrice en diffusant Galia au ciné Publicis, sur les Champs-Elysées. Evidemment, on était planqué dans la salle obscure… pour écouter la dame venue présenter ce film de 66, tourné par Lautner avec un budget mini, mais qui a eu un effet maxi. « Au départ, le scénario était pour Brigitte Bardot, a confié Mireille Darc. Elle n’en a pas voulu. Je l’ai accepté, car il parlait d’égalité de la femme, d’exister par soi-même… Il marquait la fin de la femme objet, la fin de carrière de Martine Carol. J’arrivais avec un personnage nouveau, entre garçon manqué et androgyne… Subitement, je me sentais au même rang que les hommes. » A sa sortie, le film a été interdit aux moins de 18 ans. Mais le bouche à oreille a fonctionné. Galia a trouvé son public, y compris à Londres et New York. Quant à Mireille Darc, elle a surfé sur cette voie de traverse : « à l’époque, je portais des pantalons de garçonnet. Je me souviens qu’un soir, vêtue d’un pantalon Courrèges, on m’a refusé l’entrée chez Maxim’s… »
Copie 35 mm, débat photo et bar à eau
On a apprécié les p’tits gars de Schnock qui sont allés dénicher une copie 35 mm de Galia : « C’est un prêt de la Gaumont ». Chapeau ! On a aimé le bar - à eau uniquement - improvisé sur la scène de la salle, le montage de tous les films de Lautner dans lesquels Mireille Darc a joué et l’échange entre l’actrice et l’auteur des polas de ce post : ils ont parlé photo, car elle en fait aussi. Allez, un petit bonus pour la fin : pourquoi ce titre étrange… Galia. « Le scénariste, Vahé Katcha, cherchait un prénom pour le film, a raconté Mireille Darc. A l’époque, il vivait sur les quais de Seine, face au pont Mirabeau. De l’autre côté du pont, il apercevait l’enseigne d’un bistrot baptisé Regalia, mais il n’en voyait pas les deux premières lettres… Galia est née comme ça… »