D DAYS HERMES1

Hannes Van Severen et Fien Muller

Suite des D’Days, hier soir. Toujours sous la pluie. Du coup, on a ciblé nos escales pour éviter de trop tremper nos souliers. Première étape : Hermès et son corner petit h (Sèvres-Babylone, lignes 10 & 12), où les artistes flamands Fien Muller et Hannes Van Severen présentaient leurs « vagues de cuir » : de sublimes rangements à poser, accrocher, placer, déplacer, rouler, dérouler, porter, emporter. On a ri avec Pascale Mussard, bu du vin et grignoté quelques douceurs salées sous le nez de Louis Garrel, aperçu Charlotte de La Grandière, parlé Grèce avec Marie-Hélène Canac et D’Days avec Cyril Feb. Puis on a migré. Ou plutôt on a voulu faire une pause du côté de la rue de Martignac (Solférino, ligne 12). Là, une douzaine d’auteurs dédicaçaient leurs bouquins dans un resto planqué, baptisé Le Basilic. On a salué Cécilia Dutter, Arnaud Le Guern, papoté photo, vidéo, chien et Le Clézio avec Marie Céhère et Roland Jaccard. Une parenthèse littéraire, délicieusement hors du temps… même si on n’a rien bu ni mangé.

Dan Yeffet

Dan Yeffet

Cordages de bateau, boules de feu et série limitée

On a ensuite rompu ce jeûne momentané avec une coupe de champagne chez Roche Bobois, au carrefour Bac-Saint-Germain (Rue du Bac, ligne 12). Là, on a aimé le fauteuil Wishbone, tout en cordages de bateau, la nouvelle version de la table Saga, dessinée par Christophe Delcourt, les luminaires Light Catcher -aux allures de boules de feu- imaginés par Dan Yeffet ou encore l’étonnant cabinet Hybrid, tout en métal et édité à vingt exemplaires, conçu par Meike Harde, lauréate du Roche Bobois Design Award.

ROCHE BOBOIS2Troc de parapluies, pergola et variante de Boucles d’or

En sortant, j’ai cherché mon parapluie. On me l’avait piqué. A méthode de voyou… méthode de voyou : à mon tour, j’en ai fauché un. Mieux que le mien - sinon ce n’est pas drôle - : ce nouveau pépin s’ouvre et se referme en appuyant sur un bouton. Formidable ! Puis direction Mabillon. Car l’auteur des polas de ces « grandes virées » prend la 10 pour rentrer chez lui, de l’autre côté de la Seine. Sous la pergola de l’ancienne Pergola - bistrot mythique du Saint-Germain des années soixante -, une variante de Boucles d’or - sans ses trois ours - est alors apparue. Une petite blonde frisée nous a parlé de son voyage à Prague, de la prochaine correspondance qu’elle allait rédiger, des D’Days… On ne lui avait rien demandé… Parfois les gens ont envie de s’épancher. Sur tout. Pour rien. On a laissé faire. Fallait pas s’en faire. A suivre.