Malgré la pluie, on a traversé Paris. Direction Pigalle. Merci la (ligne) 12. Pas la peine de pousser la porte de la Galerie W, au 44 rue Lepic, car celle-ci était déjà grande ouverte. Une façon d’inciter à entrer. Comme ça, d’emblée. Spontanément. Bon, après, on s'est quand même farci un listing, un barrage d’hôtesses et la remise d’un bracelet doré estampillé VAP invite. « VAP à la place de VIP, pour very artistic people », a expliqué une jolie blonde.
Saucisson, prosecco, faux Stetson et vrais tatouages
Hier soir, c’était le vernissage de l’expo consacrée à Chris Morin-Eitner, un photographe qui transforme villes et quartiers en jungle : un genre. Avec le recul, on a préféré le travail d’Olivier Dassault, exposé au rez-de-chaussée de cette galerie immense, qui compte trois niveaux. Côté petits fours, on a repéré des restes de saucisson, mais une affamée ne déscotchait pas ses doigts du plat : on a laissé tomber. Côté bar, en revanche, on a opté pour prosecco et Chinon rouge. Le tout dans une atmosphère peuplée de quelques phénomènes, dont un mix entre le regretté Calvin Russel et Buffalo Bill, ou encore cette fan de Lucky Luke, qui portait la pâle copie d’un Stetson et semblait très accrochée à sa pochette à paillettes. On a croisé Eric Landau, le créateur de la Galerie W, monsieur Alain, figure des soirées achalandées en tout de la rive gauche, une créature au décolleté vertigineux, beaucoup d’invités « jamais sans leur chapeau » et une belle fée gore, juchée sur une paire de talons aiguilles avec quelques fleurs tatouées sur le pied gauche. Comme d’hab’, il y avait autant à voir sur les murs que dans les salles d’expo.
La rue Lepic, entre foir’fouille et Disneyland
En sortant, il faisait encore jour et la rue Lepic avait des allures de nid à touristes. L’auteur des polas de ce post, qui a grandi et eu son « premier appart’ » dans le quartier, a comparé cette foir’fouille à Disneyland. Manquait Mickey. Mais on a eu droit à un soupçon de Lucky Luke, de quoi se plaint-on ?