Lundi dernier, le groupe était sur la scène du Café de la Danse. Paris marquait l’une des étapes de l’actuelle tournée française de The Apartments, qui s’achève le 25 avril à Grenoble et le 26 à Lyon. Présent dans la salle de concert du passage Louis-Philippe, le photographe Bruno Comtesse a eu envie, pour 1 Epok, de chroniquer le premier album du groupe australien, mené par Peter Milton Walsh :
« Shalala doudoudoudoudou, shalala doudoudoudoudou… The evening visits, premier album de The Apartments débute ainsi. Une voix suave égrène ce Shalala et transforme l’invitation du titre en une promesse. Avant le premier mot, elle propulse Sunset Hotel au même rang que le Chelsea de Leonard Cohen ou le Heartbreak d’Elvis. Mais surtout elle vous colle un frisson. Un délicieux frisson. Depuis, on ne voit plus l’Australie de la même façon, loin des koalas, des poissons clowns, de la Grande Barrière de corail. Il y a des jours de brume au pays des surfeurs et de Rod Laver.
Après les années punk, pleines de violence et de bruits, on découvre l’élégance de la mélancolie. En héritage des années passées, une tension perdure dans la voix de Peter Walsh et délivre un message : la mélancolie n’est pas un truc pour les mous.
Lundi dernier au concert de The Apartments, j’ai retrouvé le plaisir d’être mélancolique. J’ai aussi réalisé comment cette musique pleine de Shalala permet de traverser la tête haute une époque d’optimisme marketé, pleine de lâcher prise et de bien être de commande. Après avoir entendu, sur une radio, un producteur déclarer « je cultive une attitude feel good… », je crois avoir fredonné Shalala doudoudoudouou… »