La Cinémathèque lui consacre une expo à partir du 13 avril et jusqu’au 31 juillet. Films, dessins, peintures, musiques… tout raconte Gus Van Sant, ses inspirations, ses réflexions, ses rencontres, ses premiers longs métrages, ses succès, sa palme d’or à Cannes.
Burroughs en prêtre toxicomane
D’abord classé parmi les réalisateurs « indé », à l’époque de Drugstore Cowboy et My Own Private Idaho, il a fricoté aussi avec la grande famille hollywoodienne en signant Prête à tout (To die for) ou encore Will Hunting. Il n’en demeure pas moins que Van Sant se place tel un observateur d’une Amérique qui tantôt se réveille (Harvey Milk), tantôt se déglingue (Elephant). Tel un baromètre, il oscille entre beau temps et avis de tempête. Mais, à chaque fois, le ton est juste. La démonstration limpide. Le tout ponctué de références qui lui sont chères. A l’instar de l’apparition de William Burroughs dans Drugstore Cowboy, où l’icône de la Beat Generation joue un prêtre toxicomane, dont il a lui même écrit les répliques.
Copain de classe d'un certain David Byrne
Temps fort de l’expo à la Cinémathèque : la master class avec Van Sant himself, ce jeudi à 19 heures. On aime aussi les polaroids de Drew Barrymore, Keanu Reeves, Matt Damon et Nicole Kidman, pris entre 1983 et 1999 par Van Sant. Enfin, pas d’évocation du travail du réalisateur américain sans citer ses clips pour Bowie ou les Red Hot Chili Peppers. Normal pour un gus qui avait comme copain de classe un certain David Byrne…