C’est au cœur du 9ème arrondissement de Paris que vit Hot Dog. Dans un immeuble qui donne sur le lycée Jacques Decour. Là, il a son panier, ses jouets, ses deux gamelles en porcelaine. Celles-ci sont réhaussées pour éviter les projections de viande hachée. C’est le designer Christian Ghion qui a eu cette idée, en créant une gamme de gamelles pour la marque César. Depuis qu’il lui a grignoté, éventré, massacré un livre et son coffret consacré à Tom Ford, Sébastien Gaudard ne laisse plus Hot Dog seul dans l’appartement. Il l’emmène partout. Tout le temps. Dans Paris, le duo évite le métro. Et ce d’autant que le pâtissier ne se déplace qu’à scooter. Le « Jack » est évidemment bienvenu à bord : « il s’installe entre mes jambes ». Bête acrobate, un brin risque-tout, mais chien très parisien.
Il lorgne sur les œufs en chocolat et autres poissons d’avril
Durant ce week-end pascal, Hot Dog veille. Il ne perd pas de vue les douceurs préparées dans le laboratoire, puis exposées dans la pâtisserie de la rue des Martyrs. Il lorgne sur les cloches, coqs, poules, lapins, œufs en chocolat, fritures et autres poissons d’avril. Tous ont été concoctés dans une collection de moules du début du 20ème, héritée du père de Gaudard, pâtissier lui aussi. Côté gâteaux, le nid chocolat fait de l’œil aux biscuits génois en forme d’agneau pascal ou de lièvre. Un autre monde teinté de poésie, savoir-faire, patience, images du passé jamais dépassées.
Son copain de panier : un lapin en tissus
Ce soir, pour cette veillée pascale, Hot Dog restera chez lui. Au calme. Passage à l’heure d’été oblige. Au menu : des croquettes et une partie du repas de son maître, qui partage volontiers ce qu’il mange avec le « Jack ». Sa boisson d’avril ? De l’eau. Quant à son copain de panier, pour l’heure il s’agit d’un lapin non pas en chocolat, mais en tissus et chipé dans une chambre d’enfant lors d’un dîner en ville.