Coup de fil d’une « chasseuse de tête ». En voilà un drôle de métier : pour moi, chasser une tête, c’est le job du comte Zaroff, mais pas celui d’une femme. Bon, faut que je sorte un peu plus de chez moi : y a des trucs qui m’échappent. La « chasseuse » s’intéresse à moi, donc. Elle a un job à me proposer dans un magazine santé à Rennes. Mouais. En ce moment, c’est plutôt Angers qui me tend les bras. La nana continue quand même son speech. Mieux : elle démarre un entretien d’embauche en me demandant ce qu’évoque pour moi le terme « économie sociale ». Réponse : « rien ». En fait, au même moment, je suis en train de caler un reportage pour un journal de déco et je ne suis pas franchement dispo pour défaire et refaire notre système de santé. Mon interlocutrice insiste. Je lui sors alors tout un couplet sur santé publique + prévention = sauvetage de la Sécu. Je pense m’en débarrasser ainsi. Pas du tout. Elle est fan et me propose un rendez-vous. J’ai raté mon coup de dégoût. « Un rendez-vous de trois heures », explique-t-elle. Avec une interro écrite à la fin - époque formidable- : je dois réécrire une série d’articles en 60 minutes chrono. Et un devoir à rendre le 27 octobre : il s’agit d’un test de personnalité. C’est quoi ça ? Un quizz-cul comme dans Cosmo ? La « chasseuse » me prend la tête : ce doit être ça l’explication du libellé de son boulot.