Dans la tête de Descott / épisode 5
« J’ai été délogé ». Au départ, Régis Descott avait installé son bureau dans une pièce de son appartement parisien. « Mais, aujourd’hui, c’est l’un de mes fils qui l’occupe : je me suis fait virer ! » C’était en 2008. Il a alors trouvé refuge à un étage supérieur, sous les combles, « dans une petite pièce isolée, propice à la concentration ». La lumière du jour n’arrive qu’à travers un vasistas. L’espace ne dépasse pas les 8 m2. C’est suffisant pour y poser et entreposer livres -dont la Bible et toute la Comédie humaine-, ordinateur, notes, stylos. Plus inattendu : trois couteaux -« qui ne servent pas, mais dont un a son manche en genévrier, essence dont il est question dans mon prochain roman »-, un Ganesh en bronze -« divinité des écrivains »- et un rat empaillé, clin d’œil au roman d’anticipation L’année du rat, publié par Descott en 2011 (JC Lattès) -en poche, depuis-. « Le rat m’intéresse, dit-il. C’est un animal réputé intelligent. Un animal de laboratoire aussi. Et puis, là où est l’homme arrive le rat… »
« J’ai un équipement anti-froid »
Sur un pan de mur : des cartes postales collées, rapportées des visites de Descott dans les musées. « C’est mon fils, étudiant dans une école d’arts, qui a relié les cartes entre elles ». Une source d’inspiration ? En tout cas, le romancier a rédigé quatre livres dans ce bureau sous les toits. « Mais je peux écrire n’importe où, nuance-t-il, du moment que je suis au calme ». L’hiver, il reconnaît avoir « un équipement anti-froid ». Sa panoplie : « une écharpe, plusieurs pulls et un bonnet en cachemire noir sur la tête ». L’astuce en plus : « un radiateur électrique planqué sous la table de travail ». A suivre.