Qu’est-ce que sera demain, a chanté Yves Simon en 1981 (album Une vie comme ça). C’est un peu la question que l’on peut se poser à l’issue de la série Trepalium, diffusée en 6 épisodes les 11 et 18 février à 20h55 sur Arte. Réalisé par Vincent Lannoo, ce thriller d’anticipation nous embarque dans un monde futuriste où 80% de la population survit sans emploi face à 20% d’actifs, planqués pour les uns, aux ordres pour d’autres. Un mur sépare les deux espaces, les deux univers. L’un au bord du chaos et baptisé La Zone. L’autre, La Ville, aseptisé à l’extrême. Face à une menace terroriste, le gouvernement impose aux salariés de La Ville de recruter un quota d’ « emplois solidaires » issus de La Zone. Des profils triés sur le volet. Izia fait partie de ceux-là… Futuriste ? Vous avez dit futuriste. Oui dans la déco et le décor. Mais dans les comportements, les petites manips, les coups durs, les coups bas, cette série rappelle bien des scénarios auxquels on peut déjà être confronté dans notre époque si formidable. Quant à la vie au sein de l’entreprise, même chose : dans certains secteurs, on est déjà tous des robots. Sans choix. Sans avis. Juste obéissants. Dressés pour exécuter. Les résistants ? Il y en a. Comme toujours. Et ils rament plus que les autres. Comme d’hab’. La série tient en haleine. Rend accro. Et son casting n’y est pas pour rien : Pierre Deladonchamps, Aurélien Recoing, Olivier Rabourdin, Charles Berling… A ne pas manquer.