Noir, c’est noir. La série En Immersion nous plonge dans l’univers trouble et troublant d’un flic de bureau, subitement infiltré dans un réseau de trafiquants de drogue. Les trois épisodes -en noir et blanc-, diffusés coup sur coup ce jeudi 7 janvier à partir de 20h50 sur Arte, sont signés Philippe Haïm. A la fois réalisateur, scénariste et compositeur de la musique de cette excellente trilogie, il nous tient en haleine de bout en bout.
Flic désespéré, fille paumée et salle de shoot immaculée
Comme un dealer, Haïm nous rend dépendant. Vite. Très vite. Impossible de décrocher du rythme soutenu qu’il parvient à créer d’emblée. Entre le flic désespéré (Patrick Ridremont), sa fille paumée (Pénélope Rose-Lévêque), les squats crasseux, la salle de shoot immaculée et le fils à papa qui paraît plus planqué que les autres (Olivier Chantreau), on navigue entre errance et violence, réalisme et cynisme. Le tout sans jamais verser dans la facilité. Le ton est sans concession. L’histoire parfaitement ficelée. La mise en scène impeccable et le casting réussi. Un sans faute qui réconcilie avec la télé : époque formidable.