Non, contrairement à son titre, ce post ne fait pas l’apologie de la comédie musicale de France Gall et Bruck Dawit. Il se réfère plutôt à ces groupes de rock français agacés, énervés, éveillés, réveillés contre l’hermétisme ambiant, le vide sidéral et sidérant qui nous entoure. Après Noir désir, Mano Solo et Les Frères misère, Matmatah, Sinsemilia, Saez… c’est au tour de Luke d’aiguiser sa musique, sa plume et ses textes. Dans le dernier album des Bordelais, Pornographie, les politiques s’en prennent plein la tronche. Mais, pas que. L’amour est dans le pré et les « trous du cul » de Paris aussi ! Dans Quelque part en France, Thomas Boulard s’insurge : « On est la France des librairies qui ferment / On est la France des parkings qui ouvrent ». Même rage dans C’est la guerre : « Les gens se parlent mal, se regardent mal / comme les moutons dans le bétail qui savent qu'est venue l'heure de ne plus faire dans le détail »… Et puis, un dernier extrait pour la (dé)route : « On vous ordonne de vous taire / dans l'estime de vous même / dans l'estime de la thune / dans l'estime de la merde ». Bon, après ça, on est lessivé, rincé, essoré, mais bien vivant dans notre époque si formidable.