C’était un pari. Créer une série télé consacrée au quotidien de séminaristes, ce n’était pas gagné d’emblée. Arte l’a fait. Mieux : la chaîne franco-allemande a trouvé un public. Résultat, Ainsi soient-ils a sa saison 3. Du 8 au 22 octobre, chaque jeudi à 20h50, c’est en prêtres que José, Yann et Guillaume vont marcher, plein d’espoir, vers leurs paroisses respectives. Sauf que le chemin sera semé d’embûches, de coups durs, de coups bas. C’est le thème du doute qui domine au fil des épisodes. A l’heure où chacun a « sa » vérité -au café du coin comme en politique-, les personnages d’Ainsi soient-ils nous balancent en pleine figure que rien n’est tout blanc, ni tout noir. Pour (sur)vivre dans notre époque si formidable, mieux vaut naviguer entre deux eaux, louvoyer, poser, composer, s’adapter. Il faut faire avec le bien, le mal, les faux-semblants, les secrets des uns, les ambitions des autres. Cette ultime saison -où apparaissent en « guests » Noémie Lvovsky, Jean-François Stévenin et Philippe Torreton- relève de la même qualité, de la même pertinence que les deux précédentes. Elle rend accro, fait réfléchir et débouche sur un constat : pour s’en sortir, on ne peut compter que sur les « résistants ».