Je croyais que l’on choisissait son attachée de presse selon un minimum d’atomes crochus avec elle. Je pensais que si l’on voulait promouvoir un livre, on optait pour une littéraire ; pour un hôtel, on privilégiait une voyageuse ; pour un resto, on misait sur une gourmande… La réalité est parfois différente. Une blonde, lunettes seventies sur le nez, sourire niais et fringues vintage sur le dos peut vanter des chocolats de luxe sans même les faire goûter à ses interlocuteurs. Et pour cause : elle-même n’aime pas ça, les chocolats. Ça fait grossir et ça complique la séance de torture qui consiste, chaque matin, à enfiler son jeans « slim ». Si, si, j’ai vu faire… Pendant ce temps, une brunette, un brin délurée, peut confondre tsunami et tiramisu –époque formidable- et facturer 6 000 euros par mois ses services à un restaurateur, en lui faisant croire que Deneuve et Depardieu seront ses clients trois soirs par semaine. Ça aussi, c’est du vécu… Mais comment peut-on se laisser duper par ces poupées dopées à l’esbroufe ? Et, surtout, à quand une « Com’ Academy » avec un jury de méchants journalistes –un pléonasme ?- pour évincer les impostures ?