« On choisit ses copains, mais rarement sa famille ». C’est Renaud qui le chante dans Mon Beauf. Au cœur de l’été, quelle n’est pas ma surprise d’entendre quelques récits de vacances, où d’aucuns affichent un ras le bol, à peine dissimulé, au regard des excès d’un beau-frère ou des inepties d’une belle-sœur. « Il répète dix fois la même chose pour ne rien dire ». « Elle laisse ses enfants regarder la télé jusqu’à pas d’heure ». « Il a vidé le frigo ». « Elle me saoule avec ses cours d’homéopathie ». « Impossible de sécher l’apéro en famille ». « Il veut jouer à la belote tous les soirs »… Les vacances en famille, sous un même toit, c’est l’bonheur dans notre époque si formidable ! On rentre plus crevé que l’on est parti. Plus stressé que l’on est arrivé. Vivement le boulot ! Là, au moins, y a la machine à café entre copains. Mieux que le thermos qu’on fait tourner de la cousine au beau-frère, de la belle-sœur au neveu. « Pour avoir la paix, je me levais à 6 heures du mat’. Jusqu’à 8 heures, j’étais tranquille : je lisais le journal, j’allais promener le chien sur la plage déserte, je fumais une clope… » Pire que la vie de bureau, je vous dis. Le bagne. La punition. Jusque dans le retour en TGV, où il faut occuper les enfants, faire la queue au wagon-bar, slalomer entre les valises à roulettes, trouver un taxi. Ah ! Enfin chez soi. La poubelle à vider, le linge à laver, l’aspiro à passer : des broutilles comparé à la radio du monospace blanc du beau-frère, calée sur Nostalgie.