J’ai l’esprit déformé depuis que je suis allée à l’Apple store de San Francisco, où des dizaines d’ordinateurs dernier cri sont gratuitement mis à dispo des visiteurs. Pas de meilleure pub : on teste, on aime et l’on va forcément revenir acheter. Après cette expérience, dès que je vois un ordi installé dans un lieu public, je pense que c’est pour s’en servir. Que nenni. Cet après-midi, à la librairie du Bon Marché, à Paris, j’ai vu deux magnifiques « Mac » installés sur une grande table et personne autour pour surfer sur le Net ou consulter ses mails. Je demande à une caissière si je peux utiliser l’un des deux appareils. Réponse de celle-ci : « ces ordinateurs ne vous permettent que de consulter la liste des livres que nous vendons ». Quel intérêt ? Aucun. L’objet utile devient illico futile : époque formidable. J’en profite ici pour féliciter le bureau de presse de Béatrice Delprat, situé à deux pas de la Bourse, qui accueille tout journaliste, qui passe dans le quartier, avec un café et un ordinateur à disposition : bravo Béatrice, tu es 1 000 fois plus avant-gardiste que Bernard Arnault 😉