J’ai rencontré Irène Frain en 2007, lors d’une interview destinée à un titre de la presse féminine. L’entretien s’était déroulé chez elle, à Paris, du côté de Montparnasse. J’en étais ressortie avec cette agréable impression d’avoir passé « un bon moment ». Si bien que nous nous sommes revues le temps d’un prix littéraire, d’un café ou d’autres interviews : tantôt c’était moi qui posait les questions, tantôt c’était elle pour les besoins de son site Internet. Journaliste et romancière, elle fait partie de celles et ceux qui, en marge de leurs best-sellers, savent garder les pieds sur terre et même sous terre : Irène Frain ne se déplace qu’en métro dans Paris. Ancienne prof, elle a gardé cette envie de partager, échanger, transmettre. Elle aime aller à la rencontre de ses lecteurs. A Nice comme à Sarcelles, « où je me suis rendue en train de banlieue ». Pour voir. Savoir. Prendre le pouls de la société. Mieux la comprendre aussi. Normal, donc, si Irène Frain s'est retrouvée place de la République le fameux dimanche 11 janvier dernier. Avec son mari et quelques amies journalistes, ils ont investi un banc public et improvisé un pique-nique, « avec des pâtés rapportés de Bretagne » : époque formidable. « Cela s’est imposé à nous, a-t-elle confié sur une banquette du café Tournon. Au nom de la laïcité, de la liberté. Cette marche était une évidence, un acte nécessaire ». La suite de ses propos est à découvrir en cliquant ici.
« Sorti de rien », le dernier récit d’Irène Frain, vient de sortir en poche (Points).