Qui y a-t-il de pire qu’une ex-baba devenue pro-bobo et qui se la joue « djeuns » avec ses Rivieras aux pieds ? Si, si, j’en connais et vous aussi, j’en suis sûre… car Paris en compte des grappes entières –époque formidable-. Ce type de nana lit encore Libé, vénère Fred Taddei –mais boude un peu Fred Beigbeder-, passe en décapotable devant le Flore, crache sur le luxe et le fric, vote à gauche, mais claque 60 euros pour déjeuner, s’habille chez Margiela, bosse pour Lagardère, ignore tout d’Internet et donne des leçons de morale. Humm, j’adore… J’en ai croisé un spécimen –un brin vintage- pas plus tard qu’hier. De quoi en faire des cauchemars. Heureusement, j’ai noyé ma détresse en me plongeant dans un formidable petit bouquin de Tanguy Viel : « Insoupçonnable » (les Editions de Minuit). La caricature, elle, est en train de terminer « le dernier David Lodge ». Car, Tanguy Viel, connaît pas. Trop à la marge. Trop jeune. Trop provincial. Trop discret pour cette poupée fanée, qui me fait tristement penser à la « femme libérée » de Cooky Dingler.