Depuis ces derniers jours, de la salle d’attente du dentiste à celle du médecin généraliste, en passant par celle du… coiffeur, on ne se contente plus du Elle d’il y a trois semaines ou d'un numéro de L’Express daté de 2014. On veut… Charlie Hebdo. D’aucuns s’étonnent qu’il ne soit pas présenté, comme une évidence, au milieu des autres journaux. Un coiffeur a même dû se justifier auprès de ses clients sur le fait qu’il n’avait pas le magazine et qu’il n’était pas non plus descendu dans la rue dimanche… La lecture de Charlie Hebdo deviendrait-elle « à la mode » ? Faut-il absolument son Charlie sous le bras aujourd’hui, au risque d’être relégué au rang de plouc, naze, bolos ? Certains observateurs alertent déjà contre la dérive du « Charlie business ». Si bien que l’Inpi refuse toutes les demandes de dépôt de la marque « Je suis Charlie ». Mais on trouve déjà des T-shirts, badges et autocollants affichant le slogan devenu logo sur plusieurs plateformes de vente en ligne… Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Rien de nouveau dans notre époque si formidable.