Charles Haquet (à gauche) est grand reporter à L’Express. Bernard Lalanne est également journaliste mais… à la retraite. Ils se sont rencontrés à l’orée des années 2000 à la rédaction du magazine Management. « D’emblée, ça a collé entre nous », confie Bernard Lalanne. « En plus, nous étions voisins dans le 15ème arrondissement », ajoute Charles Haquet. Complémentaires dans leur façon d’appréhender la société, ses bons côtés comme ses excès, ils se sont donc mis à écrire non plus en solo, mais en duo. D’abord en se prêtant à l’exercice de pièces radiophoniques pour France Inter. Puis en rédigeant des bouquins. Cet hiver, hasard du calendrier, ils publient deux livres sortis en librairie à dix jours d’intervalle : Inventaire des petits plaisirs honteux… mais utiles pour supporter le quotidien en temps de crise (J’ai lu) et Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs (Mercure de France). C’est pour ce dernier ouvrage que j’ai souhaité les rencontrer au Tournon. En dépit d’un Paris sonné, désarçonné, assommé par les prises d’otages de vendredi dernier, ils sont venus ce même jour jusqu’au café de la rue de Tournon, à l’heure où les CRS prenaient leur petit noir au comptoir. Et ils ont parlé de cintre, blister, housse de couette… des objets du quotidien qui font partie de ceux qui les exaspèrent le plus dans notre époque si formidable. On a donc tourné au Tournon et c’est à voir en cliquant ici.
Merci au café Tournon, 18 rue de Tournon (6ème), pour son accueil toujours chaleureux et son « poulet-purée » parmi les meilleurs de Paris.