Alors que les bouclages de journaux se télescopent en cette fin d’année -« il faut tout boucler avant le 20, car après tout s’arrête… »-, un papier mis en ligne sur le site de L’Obs a attiré mon attention. On y parle d’un drôle de type d’à peine 40 ans qui croit encore à la presse papier et dont les titres qu’il a créés, depuis dix ans, semblent plutôt bien se porter. Son nom : Franck Annese. Barbu, en jeans et casquette sur la tête -normal : il bosse dans le 11ème !-, on lui doit le mensuel So Foot -50 000 exemplaires-, mais aussi Pédale !, So Film et Doolittle. En mars, Annese va de nouveau secouer la planète presse avec la sortie d’un quinzomadaire de société baptisé Society. Gonflé, le gars. Ces temps-ci, les groupes de presse sont davantage à fermer des titres et licencier que d’en créer et embaucher. Mais cet ancien de l’Essec s’en moque. Il croit à sa boutique. Il croit à son business. L’article de L’Obs décrit, en outre, une ambiance de travail au sein des rédactions qui a de quoi faire rêver dans notre époque si formidable : « à 17 heures pétantes, tout le monde s'arrête de bosser. C'est l'heure de la récré-goûter. Dans la salle de réunion, il y a des bières, des chips, du coca, des bonbons et une table de ping-pong aussitôt prise d'assaut. Sur les grands canapés, on peut aussi faire la sieste, mater la télé ou même travailler ». Parce que l’on bosse bien où l’on se sent bien. D’aucuns comparent Annese à Jean-François Bizot, le fondateur d’Actuel. Pourquoi pas. Sauf que Bizot ne faisait pas des « unes » avec Zlatan, mais avec Sid Vicious ou Nina Hagen…