La carte de presse permet encore d’accéder à quelques privilèges. Comme celui d’entrer gratuitement dans les musées, mais aussi celui de participer à quelques expériences hors du commun. A l’instar du « testing » des pâtisseries d’automne d’un palace parisien. C’est ainsi que, la semaine passée, je me suis retrouvée attablée face à François Perret, le chef pâtissier du Shangri-La, la veille de la mise en place de sa nouvelle carte. Baba au rhum, Cassis en cage, Barres chocolatées, Ile flottante, Cheesecake pomelo rose… toutes ces douceurs étaient disposées entre le chef et moi. Pour que je puisse goûter à tout, il a coupé, découpé, posé, disposé mini parts et petites tranches dans des assiettes. Mieux que le Pays de Cocagne ! J’ai eu droit à tout. Même à la bûche de Noël, avec traineaux et sapins en chocolat. Ce que j’ai préféré ? Peut-être le Mille-feuille « à monter soi-même ». Le chef pâtissier est parti du principe que ce grand classique pouvait finalement arriver « en kit » dans l’assiette, « pour préserver le croustillant du feuilletage ». Autrement dit : on fait son mélange tout seul, comme un grand. Avec une sauce au caramel « maison », mais astucieusement et audacieusement conditionnée dans un tube. C’est drôle, décalé, inédit, c’est beau aussi et surtout… très bon. Ce goûter, sacré, a duré près de 90 minutes et je l’ai élu « meilleur de l’année ». Coup de bol : j’ai même eu du rab et donc droit à un doggy bag estampillé Shangri-La. Autant dire que le soir-même, j’ai enchaîné avec un dîner « tout sucré », où j’ai découvert un émouvant Marbré cacao-vanille. Après ça, pas évident de me surprendre avec une pâtisserie. Et pourtant, l’angevin Damien Vétault m’a bluffée hier avec son Eclair à la framboise : ce jeune talent participera, samedi, de 14h à 16h30, à un débat sur « Le sucré au goût du jour » au Centre culturel de l'Université d'Angers, dans le cadre de la Fête de la Gastronomie. A ses côtés : Sébastien Gaudard, élu Meilleur pâtissier 2012 ; Anne-Françoise Benoit, dont les financiers font référence ; Thomas Lorieux, le roi des poires pochées ; et Pascal Favre d'Anne, créateur de… « desserts aux légumes ». Epoque formidablement exquise et savoureuse.