Il a fière allure. Parfaitement découpé, joliment présenté, préparé à la minute -du coup, on attend un peu, mais c’est pour la bonne cause- : ce club-sandwich fait sans doute partie des meilleurs de la capitale. Alors, d’accord, on n’est pas au bistrot du coin. Mais pas non plus dans un palace clinquant, rutilant, voisin des Champs. Ici, on est planqué. A l’abri. Si bien que l’on peut y croiser Julie Gayet. Si, si… Bon, vous ne trouvez pas le nom de l’endroit ? Normal. D’aucuns passent devant sans le voir, paraît-il. Il s’agit du Marignan. Un hôtel de 50 chambres, avec bar et resto, dont les nombreuses alcôves permettent de vivre heureux, car bien caché. C’est donc là que le chef Filipe Da Assunçao, passé par de grandes maisons -Lapérouse, le Café de la Paix, Robuchon, la Closerie des Lilas…- sévit en cuisine. « J’ai désossé ma première tête de cochon à 5 ans et réalisé ma première terrine à 7 ans », confie-t-il. Chapeau, maestro ! Autant dire, qu’il est à l’aise aux fourneaux ce meilleur ouvrier de France, agent discret, sans secret : « ma maman m’appelle chef ! ». Epoque formidable ! Si vous passez du côté du 12 rue de Marignan, il faut aussi goûter au Burger, au Tartare, à la crème caramel XXL, à la mousse « 100% chocolat noir »… Des plats dits « nomades », car servis aussi bien au resto qu’au bar et, bien sûr, dans les alcôves, d’où l’on voit tout sans être vu : une chouette cachette pour son rond de serviette.
PS / ça y est ! Ce blog, créé fin 2009, a dépassé le million de pages vues. Merci aux amis, aux fidèles & à tous les curieux / @nne