Il est comment le dernier Miossec ? Bien. Très bien même. Ici-bas, ici même est de la même veine que les albums Boire ou 1964 : juste, direct, sans fioriture, avec le zest de mélancolie qu’il faut pour regarder dans le rétro sans mélo. Les 11 titres de ce cru 2014 ont été concoctés du côté de Locmaria-Plouzané, où vit désormais Miossec. Locmaria-Plouzané, c’est où ça ? A dix bornes de Brest, ville natale de l’artiste, qui lui fait des clins d’œil au fil de ses textes. Samedi soir au Vauban, par exemple, fait référence à cet hôtel brestois également bar et salle de concert : la fine fleur du rock français y est passée. A commencer par Miossec « himself ». Le chanteur y a même eu une chambre à demeure -la 304-, un temps. Enfin, on boude le téléchargement d’Ici-bas, ici même pour lui préférer l’objet CD. Pour quoi ? Pour le livret caché à l’intérieur et sa page des remerciements. Miossec réunit celles et ceux qui ont bossé avec lui sur cet album au sein d’un même « équipage ». Galant, il nomme « les femmes d’abord », puis « les hommes à bord ». Epoque formidable.