Les habitués l’appelle le « P’tit Pergo’ ». C’est « leur » resto. A mi-chemin entre la brasserie de quartier et le rendez-vous des copains, on s’y sent bien et ça sent bon. Le Petit Pergolèse, caché entre l’avenue de la Grande Armée et l’avenue Foch, à Paris, aurait plu à Claude Sautet. Parce que ça papote, ça rigole, au son du cliquetis des verres et couverts, des mouvements d’assiettes, des amis qui passent, des affamés en quête de place. C’est comme ça chez Albert Corre. Le maître des lieux transmet sa bonne humeur, son franc parler. Avec lui, pas de chichi. Et ça fait du bien un peu de spontanéité dans une ville qui n’en a plus beaucoup. Dans l’assiette, c’est la fête. Le parmentier de cabillaud à la crème de morilles est un grand moment. Le tartare a ses accros. Et, pour les fans, le pâté en croûte « maison », c’est le mardi soir et le mercredi. Un brin canaille tout ça. A l’image du P’tit Pergo, dont on ressort rassasié, certes, mais aussi détendu, aérien, souriant. Pas si fréquent dans notre époque si formidable. Ah ! J’oubliais ! Un mot de la déco. Le rouge domine et les murs comme les recoins sont peuplés d’œuvres d’art. Peintures, sculptures, photos… tout est en vente. Comme dans une galerie. On y trouve aussi bien un tirage signé David LaChapelle qu’une curiosité de Jeff Koons ou encore le contenu de la « Poubelle de Damien Hirst », immortalisé par le duo de paparazzi Mouron-Rostain. Attention : la sélection tourne assez vite. Parce qu’il y a souvent foule au P’tit Pergo’. Mieux vaut réserver avant de pointer le bout de son nez.
Le Petit Pergolèse : 38 rue Pergolèse, 75016 Paris. Tél : 01 45 00 23 66. Ouvert au déjeuner et au dîner, du lundi au vendredi.