On pensait que le Rouquet, bistrot parisien à l’angle du boulevard Saint Germain et de la rue des Saints Pères, était le dernier bastion du quartier latin épargné par le fric et la fringue. Erreur. Horreur. Le café a cédé. Il a loué son formica et son côté cracra, le temps d’une campagne de pub pour la marque de vêtements Morgan. De jolies nanas prennent la pose près de la cabine téléphonique, sous les néons blafards, en terrasse où d’habitude se pressent encore quelques habitués. Selon une rumeur « made in rive gauche », on aurait proposé 27 millions d’euros pour racheter le Rouquet. Pour en faire quoi ? On ne sait pas. Une boutique pleine de stocks ? Un néo bistrot qui sert du Coca zéro ? On est loin du Gainsbourg version « petit matin » qui venait boire son « 102 » -un double Pastis 51- au Rouquet. Aujourd’hui, le café préfère les top models aux « pop » modèles. Epoque formidable quand même.