Pour moi, The Outsiders, c’est un film. De Coppola. Désormais, c’est aussi un bouquin, préfacé par l’illustrateur-aventurier Jeffrey Bowman. Rien à voir, donc, avec le long métrage de 1983. C’est un focus sur certains marginaux de 2014. Celles et ceux qui ont choisi de vivre hors du temps, hors de tout. Ils ont jeté leur télé. Dit non à l’ordi et à l’ordinaire. Ils ont quitté les villes pour la nature, le « pur », la vie à la dure. Assez proches de l’esprit hippie « made in » Californie, leur vision du confort se résume à un sac à dos -plus gros que ceux vus dans le métro-, un sac de couchage et un kit pour réussir à coup sûr le feu de bois. Pas de toit. Peu de lois. Les copains ? On se les fait sur les chemins. Façon Kerouac. De quoi vivent-ils ? De leur métier premier réinventé. A l’instar de Bowman, qui continue de dessiner entre deux échappées au milieu des forêts norvégiennes. D’autres encore mettent leurs expériences extrêmes au profit de l’innovation, en inventant des matériaux et des textiles qui résistent aux environnements les plus hostiles, les plus austères. Les milliardaires de demain ? En tout cas, ils font de « l’outdoor version outsider » un nouveau marché : époque vraiment formidable.
The Outsiders, éd. Gestalten. 39,90€