Elle est comment la nouvelle formule du Figaroscope ? Jolie maquette. Aérée. Rythmée. De la culture, en veux-tu, en voilà. Un focus, pas si faux cul, sur le meilleur cake au citron de la capitale. Et puis, tout à coup, le canard s’égare : quelle idée, en effet, de brosser pour la énième fois le portrait de « la Parisienne » ! Où le « Scope » nous re-balance La Fressange, la Marceau sur talons hauts et une batterie de clichés, de stupides attitudes : « zen », « branchée », « geek », « littéraire », « nomade », « créative »... Comme s’il fallait à tout prix, en habitant Paris, se reconnaître dans l’une de ces caricatures. Postures. Impostures. Et si la Parisienne de 2014 était juste en train de se dire : faut pas que je rate le métro ; j’ai les enfants à aller chercher ; le pain à prendre ; la bagnole à mieux garer ; la clé à ne pas égarer ; le pass Navigo à recharger ; le Vélib’ à poser ; la copine à déposer ; le boy friend à ne pas oublier… Et si on arrêtait de comparer la Parisienne à une bobo-bimbo que l’on croise entre 2 et 4 à la Grande Ep’ du Bon Marché, le soir au Montana, le dimanche matin au marché bio de Raspail et l’après-midi à la brocante du 9ème ou à un brunch du côté du canal… Tout ça, c’est d’un banal dans notre époque si formidable. Du copié-collé, piqué, chipé d’un journal à l’autre, d’un site à l’autre, d’un blog à l’autre. Quel ennui. C’est en lisant ce genre de papier que toutes les nanas se ressemblent : même manteau, même chapeau, même sac, même Smart… On en fait des poupées Barbie, assorties à des barbus. Et tous sont d’un barbant !