Il a commencé à sculpter « vers 7 ou 8 ans », dit-il. Guillaume Leicher ne s’en souvient plus très bien. Il sait néanmoins que cette envie de toucher la matière, la malaxer, la manipuler, lui est venue très tôt. « J’ai fait une pause vers 14 ans ». Adolescence oblige. Puis, le virus est revenu à l’orée de ses 20 ans. Aujourd’hui, il a même un petit atelier perché au 3ème étage d’un immeuble ancien de la rue Montault, à Angers. Le jeune artiste vit caché. On le croise parfois au rayon « Pépito » du Monoprix, dans les couloirs des 400 Coups -le ciné classé « art et essai » du centre-ville- ou, rêveur, sur un banc du jardin du Mail. Le reste du temps, il crée. Les mains dans la terre. Seul au milieu de ses « copines ». C’est ainsi qu’il appelle les bustes féminins qu’il façonne et qui l’entourent -époque formidable !-. Des filles « faciles à vivre » : « elles ne parlent pas et ne font jamais la gueule ». Idéal. Il leur donne volontiers des noms : la Pompadour, Euterpe ou encore Clélia, « parce que je viens de voir La Chartreuse de Parme avec Gérard Philipe ! » Actuellement, il s’apprête à transformer ses plâtres en terre cuite, voire en bronze. Des créations à découvrir le dimanche 2 février à la brocante angevine de la rue Toussaint. Les plus pressés peuvent aussi tenter leur chance en poussant la porte de la librairie Candide, 7 rue Montault, à Angers. Ici, quelques objets signés Guillaume Leicher sont disséminés au milieu de vieux bouquins et de gravures anciennes. Un étonnant cabinet de curiosités tenu par les parents du jeune talent.