« Ne prends jamais de coke… Que du speed. C’est meilleur pour la santé ! » Ça, ce sont les paroles de Lemmy à son fils, Paul. « Paul, parce que sa mère a fricoté avec les Beatles. Elle est sortie avec John, mais c’est pour Paul qu’elle en pinçait…» . Encore une confession de Lemmy. Mais, Lemmy qui ? Lemmy Kilmister. De son vrai nom : Ian Fraiser Kilmister. Le groupe de heavy metal Motörhead, c’est lui. Hier soir, Arte a diffusé un documentaire -signé Greg Olliver & Wes Orshoski- consacré à ce fan de Little Richard, qui a dédié sa vie au rock, aux stripteaseuses, au whisky et aux amphétamines. D’ailleurs, en argot américain, Motörhead signifie « accro aux amphet’ ». Aujourd’hui, Lemmy vit à Los Angeles, « près de Sunset », dans un bric à brac à 900 dollars par mois, aux allures de musée à sa gloire, avec statuettes en porcelaine, disques d’or, photos, bon de réduc’ pour une pizza… Ozzy Osbourne, Alice Cooper, Peter Hook, le catcheur Triple H ou encore Ice-T, ils sont tous dingues de Lemmy. Il faut dire qu’à près de 70 ans, le phénomène se balade encore avec ses rouflaquettes, tout en noir, chapeau sudiste sur la tête et quand il prend sa guitare, c’est toujours bluffant. Ses journées ? Quand il n’est pas en vadrouille ou en train de passer commande d’une nouvelle paire de bottes sur mesure, on le trouve au Rainbow, un bar de rockeurs à L.A., où Lemmy vient pour picoler et jouer au bandit manchot. Le fric ? Il s’en fout un peu. Il conduit tout de même une jolie sportive, mais sa seule obsession, même à l’âge de la retraite, c’est le rock. Le pur. Le dur. Epoque formid’.