On connaît la Nuit blanche, la Nuit des musées, la Nuit des étoiles, la Nuit du cheval –si, si, ça existe aussi !-. A toutes ces virées nocturnes s’ajoute désormais la Nuit de la déco. Kesako ? « Un concept simple : celui d'une nuit exceptionnelle au cours de laquelle les boutiques ouvrent leurs portes toute la soirée dans le but de dynamiser les commerces de proximité », annonce un communiqué de presse. La déco a bon dos. On la prend à partie pour sauver les p’tits commerces… Moi j’aurais plutôt été chopé le boulanger, le fromager, l’épicier… Mais non. Là, on va fricoter avec les pro de la déco, auxquels on va donner « carte blanche pour imaginer une animation inédite et originale », poursuit l’attachée de presse. « Comme s'associer à un artiste, proposer des spécialités culinaires, des promotions exceptionnelles… De cette manière, chaque lieu aura le charme et le caractère que seuls les commerces de proximité peuvent offrir ». Euh, là, il y a un truc qui m’échappe… Faut que j’arrête la bibine ! « Cette nuit de la déco permettra également de faire découvrir au public les nouveautés de cette rentrée en matière de mobilier, vaisselle, linge de maison… dans des styles très différents : baroque, design, contemporain, rétro, industriel… » De pire en pire. La déco déconne. Elle devient fourre-tout. Et le design, un « style ». Ça donne la nausée avant même que la soirée ne soit commencée. Au fait, cette Nuit de la déco est prévue le 23 novembre prochain « dans toute la France ». Un logo a même été dessiné pour l’occase. Posture et imposture. Business et maladresse. Aberration en décoration. Notre époque sent le toc. Mais elle reste formid’ quand même.