« Fais ce que je te dis, mais ne fais pas ce que je fais ». La dernière illustration de cette maxime, je l’ai chopée dans une université. Où un chroniqueur culinaire est intervenu auprès d’étudiants, qui se destinent à une carrière dans le secteur de la restauration. Ce journaliste -sans carte de presse- a ainsi expliqué, en cours, à quel point il fallait se méfier des critiques gastronomiques qui donnent leur avis sur un resto, alors qu’ils n’en ont pas payé l’addition. Puis, il s’est répandu sur ses « confrères » –chic type-, du genre : « Gilles Pudlowski, François Simon et François-Régis Gaudry écrivent des papiers peu intéressants, même s’ils ont un certain style ». Gonflé, le p’tit gars. Prétentieux, le péteux ! Car « Pudlo » a tout de même du flair. Simon est le précurseur de la caméra embarquée au resto. Et Gaudry fait son job. Quand notre chroniqueur-imposteur rivalisera avec eux, qu’il nous prévienne ! Car, pour l’heure, sa propre prose n’a rien de délirant. Sa plume n’est trempée dans rien. Juste un jus sans odeur, ni saveur, suffisant pour attirer quelques annonceurs et justifier qu’il se fasse, lui aussi, inviter chez les chefs en vue ou en vogue. Certaines rumeurs affirment même qu’il arriverait parfois à table, en famille… Ce qui ne l’empêche pas de donner des leçons de morale, alors qu’il n’en a aucune... morale. Ça a fait quelques dégâts. Tel le loup dans la bergerie. Mais, c’est bien connu, les usurpateurs sont partout dans notre époque si formidable. Jusque dans les salles de cours, avec leurs beaux discours.