Changer de vie. Le sujet revient sur le tapis. Parce que les écoles hôtelières et autre centres de formation à la restauration affichent complet dans leur section « reconversion ». Un architecte qui veut ouvrir une crêperie, un trader qui veut quitter la City pour créer une table d’hôtes, le cadre sup' d’une grosse entreprise qui préfère les fourneaux à la vie de bureau… tous les cas de figure se présentent. Se bousculent, même, au portillon. Si bien que le dimanche 22 septembre, de 15h à 16h30, dans le cadre de la Fête de la Gastronomie, à Angers, un débat sera organisé entre trois convertis-reconvertis. D’un côté, Catherine Pasquet (en photo) : elle a quitté une vie de prof à la fac pour ouvrir un resto-salon de thé, à l’orée de la cité médiévale angevine, qu’elle a baptisé Osé. Un nom qui souligne, justement, le fait qu’elle a « osé » tout quitter pour tout recommencer. Face à elle, Kristine et Raphaël Courant. Le couple avait le vent en poupe à Paris. Elle, avec la direction de son propre salon de coiffure. Tandis que lui dirigeait la restauration du prestigieux Bristol. Le couple a tout fait voler en éclats. Jobs, maison, horaires élastiques : « je commençais à 8 heures le matin et je ne finissais jamais avant 22 heures », se souvient Raphaël Courant. Aujourd’hui, ils ont repris la Brasserie de la Gare, une institution à Angers. C’est d’ailleurs dans cette brasserie que le débat aura lieu le 22. Une occasion de mieux cerner l’idée du changement de vie, de mieux comprendre le déclic de chacun, de dialoguer, partager, échanger. Et pourquoi pas, pour l’archi qui veut faire des crêpes ou le trader qui rêve de troquer son costume-cravate contre un tablier, de poser des questions sur les recettes pour tout quitter sans se planter. Oser sans regretter. Profiter autrement de notre époque si formidable.