Le roman s’intitule Une jeune fille aux cheveux blancs (Albin Michel). Il est signé Fanny Chesnel. Je me souviens de ce bouquin, car il a fait partie d’une sélection pour le Prix du premier roman de femme, de l’Hôtel Montalembert. Prix auquel j’ai, un temps, été associée. Ce livre vient de faire l’objet d’une adaptation au ciné, signée Marion Vernoux, sous le titre Les beaux jours. Avec Fanny Ardant, blonde. Laurent Lafitte en dragueur-collectionneur. Patrick Chesnais, dentiste et surbooké. Marie Rivière en retraitée décalée. Féodor Atkine à la tête d’un club du 3ème âge. Jean-François Stévenin qui montre ses fesses à la fin –époque formid’ !-. Et puis Dunkerque et Calais en toile de fond. L’histoire ? C’est celle d’une jeune retraitée (Fanny Ardant), un peu perdue, qui croit trouver une seconde jeunesse dans les bras d’un trentenaire (Laurent Lafitte), barbu, qui mate et se tape tout ce qui bouge. Bon, dit comme ça, RAS. Sauf que Vernoux sait manipuler Ardant. Et que la « femme d’à côté » se laisse faire. Du coup, le spectateur aussi. Il suit et embarque dans cette aventure, qui a le bon goût de ne jamais sombrer ni dans le vulgaire, ni dans le pathétique. C’est intelligent. Pertinent. Juste. Et mis en musique avec une belle reprise de Noir Désir. Je devais écrire cinq lignes sur ce film, qui sortira en DVD en octobre. Je ne voulais pas me contenter du résumé. Je suis donc allée au ciné. Je ne l’ai pas regretté.