Quelle bonne idée… d’avoir organisé une résidence d’écrivain dans des ateliers du Pré-Saint-Gervais, où l’on fabrique des lits. C’est chez Christine Péjaudier, directrice de la société Le Lit national, que cela s’est passé. Quant à l’auteur qui a joué le jeu de s’immerger chaque mercredi, pendant 10 mois, dans l’univers des matelas, sommiers, couettes et oreillers, c’est Joy Sorman. Le résultat ? Un petit bouquin intitulé Lit national (éditions Le bec en l’air). Il raconte l’histoire d’une jeune fille qui hérite du lit de sa grand-mère… Un lit de 160 par 190. La belle affaire. Mais l’héroïne va-t-elle trouver sa place dans cette drôle de couche ? Pour le savoir, il faut aller jusqu’au bout des 90 pages de cette nouvelle bien ficelée et illustrée par des photos de Frédéric Lecloux. Lui aussi a traîné ses guêtres dans les allées des ateliers. Ses images sont justes, soignées, parfois un brin décalées, comme ce sublime lit-divan posté devant la porte d’un immense ascenseur. Ou cette pub vintage pour le lit « Duo-rêve », où l’on voit Georges Péjaudier poser, sous le slogan « Pour bien dormir ensemble, chacun dans son lit ». Une variante de la vie à deux sur le même palier, mais dans deux appartements différents. Epoque formidable 😉