Hier, j’ai déjeuné dans un ancien showroom de vêtements, à deux pas du métro Sentier, à Paris. Bon, quinze ans sont passés depuis La vérité si je mens. Donc, on oublie les clichés. Le quartier a changé. Aujourd’hui, on s’y balade, on flâne, on fouine, on donne des rendez-vous, on y passe à table aussi. Au Belmont, par exemple. Ce drôle de duplex raconte et rappelle l’Amérique des années 1960 et 70. Rien qu’en grimpant les escaliers, on se dit qu’on a une chance de croiser le sosie de Huggy, l’indic’ de Starsky et Hutch, en cherchant les toilettes –époque formid’-. Parce que ce resto-bistrot, ouvert de 9 heures à 2 heures –sauf le dimanche, où les portes se ferment après le brunch-, mélange parquet foncé, chaises et fauteuils de récup’, tables chinées de-ci de-là et papiers peints glanés aussi bien à Manhattan que dans le grenier familial du patron –Alfred Bernardin, petit-fils du fondateur du Crazy Horse-. Quant au fond sonore, il est puisé dans les tubes de la Motown, Bowie ou encore Aznavour. Service impeccable, cuisine bien tenue et formule à 17 euros, à midi, font du Belmont une belle et bonne cantine de quartier. Pas de table à touche-touche, pas de clinquant inutile, juste une carte pertinente, un accueil chaleureux, une ambiance qui donne envie de revenir et de refiler l’adresse aux copains.
Belmont : 86 rue Réaumur, 75002 Paris. Tél: 01 40 41 90 90. A noter : soirée funk avec les Brown Sugar le 29 mai à partir de 19h30 –sur réservation-.