Hier, c’était la 3ème édition du café Happy Lab chez Osé, à Angers. Le thème : « bio et bonheur ». Sujet léger. Un brin décalé. Inspiré. Malheureusement pas inspirant. On pensait éviter les clichés, les discours militants, le manque de recul, l’absence d’objectivité. Nous sommes tombés dans tous les pièges. Ceux qui ont pris la parole, ou plutôt monopolisé celle-ci, restaient campés dans leurs certitudes. S’écoutaient, mais n’écoutaient pas les autres. Pas bien drôle. J’ai tenté de renverser la vapeur, bousculer les a priori, les postures au bord de l’imposture, mais en vain. J’ai même reçu le « scud » qui tue : « il faut sortir du marché bio du boulevard Raspail » ! Gloups. J’ai moi-même vécu quatre ans boulevard Raspail, en me faisant une religion d’éviter le marché bio du métro Rennes, parce que les habitués s’y rendaient en… 4x4. Epoque formidable. Et puis, j’ai fini dans les cuisines de chez Osé, hier, pour respirer, prendre l’air, lorsqu’une intervenante a condamné ceux qui prétendent que le bio est cher alors qu’ils s’offrent des cigarettes à plus de 6 euros le paquet… « Et le bonheur du fumeur ? », ai-je rétorqué, sidérée de la pauvreté de cette argumentation. « Ah ! C’est bien le discours d’une accro au tabac », m’a-t-on répondu… alors que je n’ai jamais allumé une clope de ma vie. Voilà donc le niveau du Happy Lab angevin d’hier : du débit sans débat. Dommage. Mais on ne peut pas réussir à partager, échanger, rire et s’amuser à tous les coups. C’est pourtant la fibre, la philosophie, l’essence même du Happy Lab. Le 5 mai prochain, nous parlerons du bonheur de « changer de vie ». Un thème qui devrait susciter davantage de questions que de passions. Davantage d’interrogations que de pulsions. Davantage de dialogues que de monologues.
Pour s’inscrire au Happy Lab du 5 mai, de 17h à 19h chez Osé, 19 rue Toussaint à Angers : cpluneau@gmail.com