On pianote. On tapote. On clique. On envoie. On reçoit. Mais se parle-t-on encore vraiment ? SMS, MMS… SOS ? On ne connaît plus le son de la voix de son interlocuteur. L’écran fait barrage. Il nous sert tout. Il nous sert à tout. Sauf à sortir de chez soi, flâner, fouiner, retrouver le goût des autres. Le goût de la rencontre, de l’échange, de la conversation. Aujourd’hui, prendre un métro bondé de voyageurs aux yeux rivés sur leur smartphone, c’est se sentir encore plus seul qu’au milieu d’un désert. Une illustration parfaite de l’« ultra moderne solitude », chantée par Souchon dès 1988. Pour casser ce cliché, un Festival des conversations vient de voir le jour. Un quoi ? Oui, un festival pour inviter, inciter à parler, papoter, défaire et refaire le monde au bistrot, dans un square, un train, un métro… Epoque formid’. Dès lundi, un « Manifeste pour des conversations retrouvées » sera présenté aux Invalides, à Paris, dans le cadre du Forum annuel de l’association Toléde (Tolérance et Education). Puis, le 16 avril, la première édition du fameux festival aura lieu. But de la manœuvre : recréer du lien au bureau, au bistrot, dans le métro, en bas de chez nous, bref… partout ! Mouais… c’est pas gagné. Sauf si subitement on décide de se déconnecter : fini le portable, adieu le Net, interdits les écouteurs… OK, mais qui est cap’ ?