Café Le Rostand, à Paris 6ème, hier vers 13 heures. Ce sont les vacances scolaires. Plusieurs mamies avaient décidé de venir déjeuner avec leurs petits-enfants. J’étais cernée. Une à ma gauche. Une face à moi. Chacune avec leur petite-fille, âgée d’environ 5 ans. La première a commandé un café, pour elle, et une carafe d’eau avec deux verres. Autrement dit : rien pour la gamine. Tout juste a-t-elle eu le droit de s’asseoir face à sa mamie –fauchée ?-, sans broncher. Pas bien drôle. La seconde, pour sa part, a commandé le plat du jour, pour elle, et un jambon purée pour sa petite-fille. Puis, l’une des copines de la mamie botoxée et ultra maquillée s’est pointée : re-plat du jour et Saumur Champigny –époque formid’-. Ensuite, plus aucune communication entre les générations. Comme si la fillette était de trop. D’ailleurs la mamie botoxée en a oublié de couper le jambon que la petite-fille n’a pas réussi à manger. La purée ? Elle l’a boudée au bout de trois cuillérées. Personne pour l’aider. Son déjeuner s’est terminé avec la corbeille de pain, sur laquelle elle a jeté un sort, délaissant son assiette quasi pleine. Pendant ce temps, les deux copines un brin « vintage » ont papoté, terminé le Saumur Champigny, commandé deux cafés. Comme seules au monde. « Les enfants s’ennuient le dimanche » a chanté Trénet. Et s’il y avait certains mercredis aussi ?