Le dessinateur Jacques Tardi vient de refuser la Légion d'honneur. Il veut rester « un homme libre » et ne pas être « pris en otage par quelque pouvoir que ce soit ». Le créateur d’Adèle Blanc-Sec s’est également dit attaché à sa « liberté de pensée et de création ». Epoque formid’. « Je n'ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l'on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l'exemple, ce sera peut-être autre chose », a ajouté l’auteur de Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Casterman). Interviewé notamment sur RTL, ce soir, il a rappelé que son père avait reçu la Croix de guerre et que celle-ci avait fini… « en porte-clefs ». Avant Tardi, Aragon, Camus, Sartre ou encore Beauvoir ont, eux aussi, refusé la Légion-décoration. Brassens, quant à lui, en a fait une chanson : « Et maintenant qu'il porte cette croix / Proférer Merde il n'en a plus le droit ».