J’ai habité sept ans à l’orée du jardin du Luxembourg, à Paris. Côté 5ème arrondissement. Lorsque les premières expos ont débarqué sur les grilles du « Luco », j’étais désespérée. On ne pouvait plus circuler sur le trottoir de la rue de Médicis. Les badauds dérangeaient les riverains. Les riverains agaçaient les badauds. Et puis, les expos se sont multipliées. Incontournables. Inévitables, dans notre époque si formidable. Et ça continue. A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 1er mars, les grilles se parent de dessins. Quatre-vingts dessins de presse qui illustrent et racontent le XXème siècle. Une leçon d’histoires. En complément de celles que l’on donne à Louis Le Grand et Henri IV, tout proches. En marge de celles qui s’écrivent au Sénat, de l’autre côté des grilles. Amusant. Dérangeant. Décapant. Car les dessins sont signés Cabu, Plantu, Faizant, Sempé, Wolinski…