Le plan de métro et la carte Navigo suffisent pour se déplacer dans Paris, mais pas –ou plus- pour comprendre la ville. Son fonctionnement. Ses nouveaux codes. Ses modes. La preuve : un spa-hammam vient d’ouvrir entre les lycées Henri IV et Louis le Grand, sur la place du Panthéon. On va maintenant se balader en peignoir entre le terminus du bus 84 et les étudiants qui font la queue devant la bibliothèque Sainte Geneviève. Autre incongruité : on ne dit plus « je vais faire mes courses rue des Martyrs », mais « je vais me balader dans le SoPi ». SoPi étant la contraction de « South Pigalle ». Enfin, époque vraiment formid’, le bar du resto Touch’In, à deux pas de la Madeleine, est peuplé de tables tactiles. On commande son cocktail du bout des doigts, on consulte le menu, on cherche un ciné, un théâtre, on réserve un taxi... Plus d’imprévu. D’inattendu. On programme tout. On calcule tout. Et on oublie de papoter avec son voisin, de tripoter sa voisine, parce qu’on tapote encore et encore…