Connaissez-vous Serge Vieira ? Hier, ce cuisinier s’est livré à un jeu de questions-réponses avec le journaliste et blogueur Franck Pinay-Rabaroust, lors des premières rencontres Gastronomie & développement local, à Angers. L’échange a duré une vingtaine de minutes. Passionnant. Comme le parcours de Serge Vieira : en 2009, il s’installe au château de Couffour, à Chaudes-Aigues, un village de 1 000 habitants au cœur du Cantal. Oui, un peu au milieu de nulle part. « Je fais 80 kilomètres deux fois par semaine, à 3 heures du matin, pour aller au marché de Rodez ». Epoque formid’. Mais l’audace et le talent du chef sont vite récompensés. D’abord en 2010, avec une première étoile au Michelin. Puis, en 2012, avec un deuxième macaron. Et à cela s’ajoute encore un Bocuse d’Or. Résultat : « en trois ans, je suis passé de 7 salariés à 23 ». Bluffant. « Aujourd’hui, dit-il, même en Australie on sait où se situe Chaudes-Aigues ». Normal : Vieira y reçoit quelque 10 000 personnes chaque année, entre mai et novembre. Par ailleurs, il annonce sans complexe un chiffre d’affaires qui flirte avec le million d’euros. Ce drôle de toqué méritait bien un coup de chapeau, non ?