… à l’expo « Voyages imaginaires », orchestrée par le magazine AD, avec le soutien de Louis Vuitton, et présentée chez Artcurial, à Paris. Tout le monde m’en faisait un caramel : 13 décorateurs qui réinterprètent le salon, la chambre, la salle de bain… Je suis donc allée, à reculons, jusqu’au Rond Point des Champs Elysées. Première déconvenue : on m’a demandé 10 euros pour accéder à l’expo. Même ma carte de presse n’a pas suffit à m’éviter le racket. Une fois à l’intérieur, nouvelle déconvenue : que du m’as-tu-vu. Du clinquant. Rien d’élégant. Excepté peut-être la salle de bain imaginée par Bruno Moinard : surprenante. Inattendue. Côté visiteurs, que des personnages extraits du « Drame de la déco » de Jean-Philippe Delhomme (Denoël). Des précieuses ridicules partout. J’étais cernée. Une nuée de femmes, iPhone à la main, en train de photographier un lustre, une table, une chaise, « parce que j’ai envie de refaire mon salon », a confié un sosie de Sarah Lavoine à l’une de ses copines venue avec son bébé –mais où avait-elle donc planqué la poussette ?-. Un œil sur le catalogue de l’expo : un nid à pubs ! Sauve qui peut. J’ai quitté le lieu. Direction la librairie Galignani, rue de Rivoli, pour souffler, prendre l’air et tomber par hasard sur un petit bouquin de l’illustrateur Floc’h, intitulé « Une vie exemplaire » (Hélium) : un pur bonheur dans notre époque si formidablement convenue. Au fait, demain, je déshabille l’aspiro tout beau tout neuf (voir "post" du 19/09), qui m’attend toujours sagement -fidèle animal ?- sur mon palier...