Vu et incongru : des sacs Vuitton aux bras de pseudo-mondaines faisant le marché sur l’île de Ré. Quelques jours plus tard, un autre sac monogrammé sur l’épaule d’une femme en visite sur le chantier –boueux- d’un hôtel en construction. Et que dire du cabas Goyard jeté sur l’épaule des hommes comme des femmes que l’on croise entre le Bon Marché et la rue Saint Honoré ? Que faire aussi lorsque, dans un même café, les mêmes profils de nanas déposent les mêmes sacs à leur côté ? Echanger les sacs, pendant qu’elles refont le monde ou le temps de leur escapade aux toilettes. En partant, c’est certain, elles n’y verront que du feu. Jusqu’au moment où elles vont plonger la main dans le sac pour récupérer la clé de leur Smart et s’apercevoir qu’elles peuvent ouvrir et conduire celle de leur copine. Je te pique tous tes tics. Je te duplique. Parfaite réplique. Dans notre époque formidablement comique où les femmes sont Vuitton, Prada, Zara, Gucci, Mini… comme si elles n’avaient plus d’âme sans monogrammes.